Sérénade

 
S’il vous fallait un cœur, mignonne,
Un cœur pour vous aimer beaucoup,
Le mien n’appartient à personne,
Il vous aime par dessus tout.

S’il vous fallait un cœur, mignonne,
Un cœur à vous, tout entier
Le mien n’appartient à personne
Un mot de vous peut le lier.

S’il vous fallait un cœur, mignonne,
Un cœur pour vous en amuser
Le mien n’appartient à personne
Il est à vous pour un baiser.

S’il vous fallait un cœur, mignonne,
Un cœur pour après l’oublier
Le mien n’appartient à personne
Vous pouvez le mystifier.

Mais pourtant, sachez-le, mignonne,
Si ce cœur était méprisé
Il ne croirait plus en personne
Car du coup vous l’auriez brisé.

Collection: 
1881

More from Poet

  • (extrait)

    ... Et sais-tu que toi-même aussi, nocturne reine,
    Tu cesseras un jour de briller dans les cieux ?
    Tu mourras comme doit mourir la race humaine,
    Et l'ombre habitera les airs silencieux.

    De toutes tes splendeurs, de tes beautés divines,
    De ce...

  • ... Et sais-tu que toi-même aussi, nocturne reine,
    Tu cesseras un jour de briller dans les cieux ?
    Tu mourras comme doit mourir la race humaine,
    Et l'ombre habitera les airs silencieux.

  •  
    Heureux le paysan à l’existence austère,
    Qui vit dans sa chaumière et cultive ses prés,
    Qui jette avec espoir la semence en la terre
    Et recueille la gerbe et les épis dorés.

    Il sait qu’il ne dépend ici-bas de personne :
    La pluie et le soleil lui sont donnés...

  •  
    L’autre jour, par hasard, en ouvrant la gazette,
    Mes regards sont tombés sur ces mots : « La Jeannette. »
    La Jeannette !… Et longtemps je suis resté songeur,
    L’œil perdu dans le vague et la tristesse au cœur.
    Mon esprit, emporté loin des lieux où...

  •  
    Mavali le puissant repose en son palais.
    C’est midi, le soleil jette de chauds reflets
    A travers les plis lourds des tentures bien closes.
    Une grande torpeur saisit hommes et choses.
    Dans la salle où le roi négligemment s’endort,
    Douze esclaves, liés avec...