Dans le silence où rien, par ce soir, ne palpite,
De belles vox, soudain, ont surgi des échos ;
À cet appel fervent, le doute lourd s’effrite,
S’efface dans l’église au bruit de mes sabots.
Alors, dans la pénombre, où conversent des âmes,
Auréolant le rêve au gré du souvenir,
Déferle un chant pareil au bruit fougueux des lames,
Aux rochers escarpés venant mordre et mourir.
Tel est l’Hymne Sacré, perçant la nuit des âges,
Qui connaît le néant comme l’éternité.
Car son immense voix aux multiples langages
Va berçant l’infini dans la diversité.
Le murmure qui meurt sous la voûte sonore,
Chuchote doucement d’ineffables secrets.
Je voudrais retenir et percevoir encore
Ses airs mystérieux aux mystiques effets.
J’entends distinctement s’égrener mes idées,
Dans le grand calme obscur qui retombe sur moi.
Je les compte, surpris, comme des destinées,
Que mon cœur apaisé contemple avec émoi.
Un inconnu réside au tréfond de moi-même.
On le rejette au puits, même sans y songer.
À quoi bon s’effarer ? Chacun est un problème…
Il faudrait être Dieu, pour le solutionner.
Dans le silence où rien, par ce soir, ne palpite,
Des souvenirs lointains font surgir des échos
Un autre MOI charmant. Le doute lourd s’effrite,
S’efface dans l’Église, au bruit de mes sabots.