« Vers la terre où bientôt les citrons vont mûrir,
» Vers l’ombre que versait la maison regrettée,
» Vers les sentiers perdus de la grotte enchantée,
» Il nous faut fuir, mon père, ou bien je vais mourir. »
Ainsi chantait Mignon, lasse de trop souffrir.
Ainsi chante...
Philoxène Boyer
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Je ne suis pas celui qui s’éprend des fontaines,
Des sables d’or, des lacs, des lueurs incertaines
Que l’aurore répand sur les bois, — et mon cœur
Ne s’éparpille pas dans les notes du chœur
Qu’avec ses fleurs, ses eaux et ses firmaments chante
La nature brutale,... -
Quand j’ai gagné tous ces volumes,
J’étais encor petit garçon ;
Mais j’usais très-vite mes plumes
Et j’apprenais bien ma leçon.Maintenant que mon front grisonne,
Je ressuscite et je souris,
Fils bien aimé, quand je te donne
Mon trésor d’enfant, mes... -
La poésie aussi compte ses Lapeyrouses,
Marins prédestinés aux tempêtes jalouses,
Dignes pourtant d’un meilleur sort ;
Voyageurs qui partaient sous les blondes étoiles,
Heureux, fiers... -
La pensée a des jours ineffablement calmes,
Où la gloire effraierait comme un vice ; où les palmes,
Où les bravos, où tout appareil de grandeur
Déconcertent le goût et blessent la pudeur.
On vit, on est content de vivre ! Les plans vastes
Sont bien loin ! On est las... -
Hier, à l’heure où l’essaim folâtre
Des romanesques visions
Dans les campagnes de théâtre
Vient tenter nos illusions,Ardeur, jeunesse, fantaisie,
Vous avez, — O Concepcion !
O bel oiseau de poésie,
Éclos aux bois où CaldéronAimait à voir sous...