Gérard de Nerval

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    Ah ! sous une feinte allégresse
    Ne nous cache pas ta douleur !
    Tu plais autant par ta tristesse
    Que par ton sourire enchanteur
    À travers la vapeur légère
    L’Aurore ainsi charme les yeux ;
    Et, belle en sa pâle lumière,
    La nuit, Phœbé charme les...

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    On ne sait pas toujours où va porter la hache,
    Et bien des souverains, maladroits ouvriers,
    En laissent retomber le coupant sur leurs pieds !
    ...
    Que d'ennuis sur un front la main de Dieu rassemble
    Et donne pour racine aux fleurons du bandeau!
    Pourquoi...

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    Dans Sainte-Pélagie,
    Sous ce règne élargie,
    Où, rêveur et pensif ,
    Je vis captif,

    Pas une herbe ne pousse
    Et pas un brin de mousse
    Le long des murs grillés
    Et frais taillés !

    Oiseau qui fends l'espace...
    Et toi, brise, qui passe...

  • Toi qui répandis tant de gloire
    Sur les vivans et sur les morts,
    Phare éclatant de la victoire,
    Qui long-temps brûlas sur nos bords,
    Aux feux de ta vive lumière,
    L’homme se rendait immortel !
    Pourquoi retomber sur...

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    Νὴ ϰαλιμερα, νὴ ωρα ϰαλὶ.
    Le matin n'est plus! le soir pas encore!
    Pourtant de nos yeux l'éclair a pâli.
    Νὴ ϰαλιμερα, νὴ ωρα ϰαλὶ.
    Mais le soir vermeil ressemble à l'aurore,
    Et la nuit plus tard amène l'oubli !

  • Je ne suis plus enfant : trop lents pour mon envie,
    Déjà dix-sept printemps ont passé dans ma vie :
    Je possède une lyre ; et cependant mes mains
    N’en tirent, dès long-temps, que des sons incertains......
    Oh ! quand viendra le jour où, libre de sa chaîne,
    Mon cœur ne...

  • O de quelle splendeur brillaient nos jours passés,
    Quand un autre soleil échauffait la patrie ;
    Quand nos jeunes lauriers, vers le ciel élancés,
    Agitaient noblement leur tige refleurie !
    Ces grands jours, déjà loin, ne vont plus s’éveiller :
           Notre avenir se...

  • Au milieu de la mer qui sépare deux mondes,
    Un rocher presque nu s’élève sur les ondes,
    Et son sinistre aspect remplit l’âme de deuil :
    C’est là que tant de gloire est par la mort frappée ;
    Et l’on y voit un nom, une croix,...

  • O de quelle splendeur brillaient nos jours passés,
    Quand un autre soleil échauffait la patrie ;
    Quand nos jeunes lauriers, vers le ciel élancés,
    Agitaient noblement leur tige refleurie !
    Ces grands jours, déjà loin, ne vont plus s’éveiller :
              Notre avenir...

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    Toi qui semblas un dieu, quoique fils de la Terre,
    Qui pourra de ta vie expliquer le mystère ?
    Un matin, tu brillas comme un soleil nouveau,
    Mais le soir, las enfin de lasser la victoire,
    Trop chargé de grandeurs, de triomphes, de gloire,
    Tu roulas contre un...