Jeanne, tandis que tu fus belle,
Tu le fus sans comparaison ;
Anne à cette heure est de saison,
Et ne vois rien si beau comme elle.
Je sais que les ans lui mettront
Comme à toi les rides au front,
Et feront à sa tresse blonde
Même outrage qu’à tes...
François de Malherbe
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Enfin, après les tempêtes,
Nous voici rendus au port ;
Enfin nous voyons nos têtes
Hors de l’injure du sort :
Nous n’avons rien qui menace
De troubler notre bonace ;
Et ces matières de pleurs,
Massacres, feux et rapines,
De leurs funestes épines... -
Nymphe qui jamais ne sommeilles
Et dont les messages divers
En un moment sont aux oreilles
Des peuples de tout l’univers,
Vole vite ; et de la contrée
Par où le jour fait son entrée,
Jusqu’au rivage de Calis,
Conte sur la terre et sur l’onde
Que l... -
Ta douleur, du Perrier, sera donc éternelle ?
Et les tristes discours
Que te met en l’esprit l’amitié paternelle
L’augmenteront toujours ?Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale où ta raison... -
Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure,
Superbes de matière, et d’ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l’univers
Aux miracles de l’art fait céder la nature :Beau parc et beaux jardins qui, dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs et des... -
L’Orne comme autrefois nous reverrait encore
Ravis de ces pensers que le vulgaire ignore,
Égarer à l’écart nos pas et nos discours ;
Et couchés sur les fleurs, comme étoiles semées,
Rendre en si doux ébat les heures consumées,
Que les soleils nous seraient...