Ils vivent cependant et de tant de victimes
Les cris ne montent point vers toi.
C'est un pauvre poète, ô grand Dieu des armées,
Que seul, captif, près de la mort,
Attachant à ses vers des ailes enflammées
De ton tonnerre qui s'endort,
De...
André Chénier
-
-
Ils croyaient se cacher dans leur bassesse obscure...
.....................................................
Sur ses pieds inégaux l'épode vengeresse
Saura les atteindre pourtant.
Diamant ceint d'azur, Paros, œil de la Grèce,
De l'onde Égée... -
Salut, divin triomphe ! entre dans nos murailles;
Rends-nous ces guerriers illustrés
Par le sang de Désille et par les funérailles
De tant de Français massacrés.
Jamais rien de si grand n’embellit ton entrée;
Ni quand l’ombre de Mirabeau
S... -
Dans nos vastes cités, par le sort partagés,
Sous deux injustes lois les hommes sont rangés :
Les uns, princes et grands, d’une avide opulence
Étalent sans pudeur la barbare insolence ;
Les autres, sans pudeur, vils clients de ces grands,
Vont ramper sous... -
ITriste vieillard, depuis que pour tes cheveux blancs
Il n’est plus de soutien de tes jours chancelants,
Que ton fils orphelin n’est plus à son vieux père,
Renfermé sous ton toit et fuyant la lumière,
Un sombre ennui t’opprime et dévore ton sein.
Sur... -
INon, non, le dieu d’amour n’est point l’effroi des Muses ;
Elles cherchent ses pas, elles aiment ses ruses.
Le cœur qui n’aime rien a beau les implorer,
Leur troupe qui s’enfuit ne veut pas l’inspirer.
Qu’un amant les invoque, et sa voix les attire ;... -
Telle éclate Vénus au milieu des trois soeurs.
Mais son sort n’était pas de n’aimer que les fleurs
Et de garder toujours sa pudique ceinture.
Le roi des Dieux l’a vue. Une active blessure
Le dévore, dompté sous l’arc insidieux
Du Dieu qui peut dompter même... -
« Tout est-il prêt ? partons. Oui, le mât est dressé ;
Adieu donc. » Sur les bancs le rameur est placé ;
La voile, ouverte aux vents, s'enfle et s'agite et flotte ;
Déjà le gouvernail tourne aux mains du pilote.
Insensé! vainement le serrant dans leurs bras,... -
Des belles voluptés la voix enchanteresse
N'aurait point entraîné mon oisive jeunesse.
Je n'aurais point en vers de délices trempés,
Et de l'art des plaisirs mollement occupés,
Plein des douces fureurs d'un délire profane,
Livré nue aux regards ma muse... -
Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphire
Anime la fin d’un beau jour,
Au pied de l’échafaud j’essaye encor ma lyre.
Peut-être est-ce bientôt mon tour ;
Peut-être avant que l’heure en cercle promenée
Ait posé sur l’émail brillant...