Albert Mérat
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Le disque glorieux tombant dans les flots roux
Éclabousse d’éclairs le mur de la falaise ;
Il semble que dans l’air apaisé tout se taise,
Et que la mer farouche endorme son courroux.La vague, avec un son mélancolique et doux,
Se gonfle en frissonnant sous le vent... -
Les bois ont dépouillé leur costume. L’été
A dû livrer au vent sa riche broderie,
Et les merles moqueurs, qui sifflaient la féérie,
Ne savent où cacher leur vol vif et heurté.Voici venir l’hiver, ceint avec majesté
De son brouillard ainsi qu’une draperie.
Il... -
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C’est l’antique forêt aux mille enchantements.
Le tilleul aux fleurs d’or embaume à plein calices,
Et la lune pensive, astre cher aux amants,
Fait germer dans mon cœur d'ineffables délices.J’allais, et j’entendis, — poète las du jour,
Sous le fiévreux état... -
Avec ses longs cheveux bouclés, couleur de gerbe,
L’enfant était assise au milieu du blé mûr ;
Et le cœur saluait ce petit être pur
Parmi les majestés du grand été superbe.La petite causait gravement avec l’herbe
Ce langage profond qui pour l’homme est obscur.... -
Pour peu que le vent tombe ou saute, il faut la rame.
On part, à jeun souvent. C’est l’été, c’est l’hiver ;
C’est la pluie ou bien c’est, rougissant le flot vert,
Le soleil qui vous brûle au vif avec sa flamme.Ils savent comme un cri s’étrangle dans la lame,
Et qu... -
Nez moyen. Œil très-noir. Vingt ans. Parisienne
Les cheveux bien plantés sur un front un peu bas.
Nom simple et très-joli, que je ne dirai pas.
Signe particulier : ta maîtresse, ou la mienne.Une grâce charmante et tout à fait païenne ;
L’allure d’un oiseau qui... -
Les champs sont comme des damiers
Teintés partout du blé qui lève.
Avril a mis sur les pommiers
Sa broderie exquise et brève.Avant que les soleils brutaux
Aient fait jaunir l’herbe et la branche,
C’est la gloire de nos coteaux
D’avoir cette couronne... -
Quand je monte vers la barrière,
En laissant la ville en arrière,
Quand la rue est près de finir,
Un mirage, un décor, un rêve
Au bout de mon chemin se lève :
Voyez les collines bleuir !Je vous connais : vous êtes Sèvres ;
Vous avez des noms doux aux...