Sonnet 73 |
William Shakespeare |
1598 |
Love |
That time of year thou mayst in me behold When yellow leaves, or none, or few, do hang Upon those boughs which shake against the cold, Bare ruin’d choirs, where late the sweet birds sang. In me thou see’st the twilight of such day As after sunset fadeth in the west;... |
Sonnet : A Madame *** |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Jeune ange aux doux regards, à la douce parole, Un instant près de vous je suis venu m'asseoir, Et, l'orage apaisé, comme l'oiseau s'envole, Mon bonheur s'en alla, n'ayant duré qu'un soir.
Et puis, qui voulez-vous après qui me console ? L'éclair laisse, en... |
Sonnet : Béatrix Donato... |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Béatrix Donato fut le doux nom de celle Dont la forme terrestre eut ce divin contour. Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle, Et dans son corps sans tache un esprit sans détour.
Le fils du Titien, pour la rendre immortelle, Fit ce portrait, témoin d'un... |
Sonnet : Que j'aime le premier frisson d'hiver... |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier, J'y... |
Sonnet : Se voir le plus possible... |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ;
Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de... |
Sonnet à feu M. Desyveteaux |
Marc-Antoine Girard de Saint-Amant |
1628 |
French |
Que de ton beau jardin les merveilles j'admire ! Que tout ce qu'on y voit, que tout ce qu'on y sent A d'aimables rapports avec le doux accent De ce divin oiseau qui chante et qui soupire !
Qu'après ces rares sons dont triomphe ta lyre, Mon oreille se plait au... |
Sonnet à la même (Madame M. N.) (I) |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Quand, par un jour de pluie, un oiseau de passage Jette au hasard un cri dans un chemin perdu, Au fond des bois fleuris, dans son nid de feuillage, Le rossignol pensif a parfois répondu.
Ainsi fut mon appel de votre âme entendu, Et vous me répondez dans notre... |
Sonnet à la même (Madame M. N.) (II) |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Vous les regrettiez presque en me les envoyant, Ces vers, beaux comme un rêve et purs comme l'aurore. Ce malheureux garçon, disiez-vous en riant, Va se croire obligé de me répondre encore.
Bonjour, ami sonnet, si doux, si bienveillant, Poésie, amitié que le... |
Sonnet à la nuit |
Maurice Rollinat |
1866 |
French |
Mère des cauchemars amoureux et funèbres,
Madone des voleurs, complice des tripots,
Ô nuit, qui fais gémir les hiboux, tes suppôts,
Dans le recueillement de tes froides ténèbres,
Que tu couvres de poix opaque ou que tu zèbres
Les objets las du jour et... |
Sonnet à Lamartine |
Charles Gill |
1891 |
French |
Tu planas sans fatigue à la voûte infinie,
Comme sur notre nuit un astre radieux,
Toi qui fus le plus noble, et modulas le mieux
Hosanna triomphal et plainte d’agonie !
Frémissante d’extase, ou pleurant les adieux,
Ta muse, en nous versant l’enivrante... |
Sonnet à Madame M. N. |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
" Je vous ai vue enfant, maintenant que j'y pense, Fraîche comme une rose et le coeur dans les yeux. - Je vous ai vu bambin, boudeur et paresseux ; Vous aimiez lord Byron, les grands vers et la danse. "
Ainsi nous revenaient les jours de notre enfance, Et nous... |
Sonnet à mon ami R... |
Félix Arvers |
1828 |
French |
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage, Comme un port où le c?ur, trop longtemps agité, Vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage, Un dernier jour de calme et de sérénité.
Une femme modeste, à peu près de mon âge Et deux petits enfants jouant à son côté ;... |
Sonnet à Sir Bob |
Tristan Corbière |
1865 |
French |
Chien de femme légère, braque anglais pur sang.
Beau chien, quand je te vois caresser ta maîtresse, Je grogne malgré moi - pourquoi ? - Tu n'en sais rien... - Ah, c'est que moi - vois-tu - jamais je ne caresse, Je n'ai pas de maîtresse, et... ne suis pas beau chien.... |
Sonnet Als er Amalien in Bade sahe |
Christian Friedrich Hunold |
1702 |
German |
Hilff Himmel welcher Schmuck der Perlen weissen Glieder! Ließ mir der zarte Leib an seiner Blösse sehn! Die Brüste lagen hier gantz ungewöhnlich schön. Die Hände spritzten sie an Bauche hin und wieder/ Sie hub das eine Bein zu... |
Sonnet Als jhm seine Asterie geschrieben |
Martin Opitz |
1641 |
German |
[.87] WEr solte dieses wol in sein Gemüthe bringen / Daß vnder weiß vnd schwartz verborgen solche Freudt? Daß nur ein einig Brieff nemm' alle Traurigkeit? Kan auch der Augen lust... |
Sonnet astronomique |
Charles Cros |
1862 |
French |
Alors que finissait la journée estivale,
Nous marchions, toi pendue à mon bras, moi rêvant
À ces mondes lointains dont je parle souvent.
Aussi regardais-tu chaque étoile en rivale.
Au retour, à l’endroit où la côte dévale,
Tes genoux ont fléchi sous le... |
Sonnet au lecteur |
Alfred de Musset |
1834 |
French |
Jusqu'à présent, lecteur, suivant l'antique usage, Je te disais bonjour à la première page. Mon livre, cette fois, se ferme moins gaiement ; En vérité, ce siècle est un mauvais moment.
Tout s'en va, les plaisirs et les moeurs d'un autre âge, Les rois, les dieux... |
Sonnet auß dem Latein Adeodati Sebae |
Martin Opitz |
1641 |
German |
[.72] HEint als der Monde war in seinen Craiß gezogen / Vnd mich der süsse Schlaf vmbfangen durch die Nacht / Ward mir mein Augentrost im Traume fürgebracht / Als lege sie bey mir... |
Sonnet Beschreibung vollkommener schönheit |
Christian Hoffmann von Hoffmannswaldau |
1709 |
German |
Ein haar so kühnlich trotz der Berenice spricht / Ein mund / der rosen führt und perlen in sich heget / Ein zünglein / so ein gifft vor tausend herzen träget / Zwo brüste / wo rubin durch... |
Sonnet boiteux |
Paul Verlaine |
1870 |
French |
Ah ! vraiment c'est triste, ah ! vraiment ça finit trop mal, Il n'est pas permis d'être à ce point infortuné. Ah ! vraiment c'est trop la mort du naïf animal Qui voit tout son sang couler sous son regard fané.
Londres fume et crie. O quelle ville de la Bible ! Le... |