Que de ton beau jardin les merveilles j'admire !
Que tout ce qu'on y voit, que tout ce qu'on y sent
A d'aimables rapports avec le doux accent
De ce divin oiseau qui chante et qui soupire !
Qu'après ces rares sons dont triomphe ta lyre,
Mon oreille se plait au tonnerre innocent
Que l'on oit dans ta voûte où ravi l'on descend
Pour monter en un lieu que seul tu peux décrire !
Que les trésors feuillus de ces rameaux divers,
Formant un beau désordre en leurs ombrages verts,
Me charment les esprits et me comblent de joie !
Et combien la nature on me verrait bénir
Si par un heureux sort, qu'aux arbres elle octroie,
En vieillissant comme eux tu pouvais rajeunir !