Le regard clair et la voix limpide, j’entame
Un hymne triomphal à ma Divinité,
A l’Amour parfois doux et souvent irrité,
Car, en ce jour, je me réjouis d’être femme !
Et loué soit le sort en ses obscurs desseins
De ceci : que nos cœurs sont pareils, ma maîtresse !
Car nous aimons la grâce et la délicatesse,
Et ma possession ne meurtrit pas tes seins…
Malgré la véhémence agressive et farouche
De tout désir, et sa latente cruauté
Qui m’attire vers les replis de la beauté,
Ma bouche ne saurait mordre âprement ta bouche.
Je crois n’avoir jamais pu te blesser, ainsi
T’aimant, ni dans ton cœur ni même en mes pensées,
Moi qui n’ai su rythmer les strophes cadencées
Que pour te plaire, ô mon cher et cruel souci !