Tempête

L'orage s'ammoncèle et pèse sur la dune
Dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur.
Par instants, le soleil y darde un faisceau dur
De rayons plus blafards qu'un blême éclat de lune.

Les éclairs redoublés tonnent dans l'ombre brune.
Le pêcheur lutte et cherche en vain un abri sûr.
Bondissant en fureur par l'océan obscur,
L'âpre rafale hurle et harcèle la hune.

Les femmes, sur le port, dans le tourbillon noir,
Gémissent, implorant une lueur d'espoir...
Et la tempête tord le haillon qui les couvre.

Tout s'effondre, chaos, gouffre torrentiel !
Sur le croulant déluge, alors, voici que s'ouvre
En sa courbe irisée un splendide arc-en-ciel.

Collection: 
1867

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  • A Louis Cabat.

    C'est un humble fossé perdu sous le feuillage ;
    Les aunes du bosquet les couvrent à demi ;
    L'insecte, en l'effleurant, trace un léger sillage
    Et s'en vient seul rayer le miroir endormi.

    Le soir tombe, et c'est l'heure où se fait le miracle,
    ...

  • L'orage s'ammoncèle et pèse sur la dune
    Dont le flanc sablonneux se dresse comme un mur.
    Par instants, le soleil y darde un faisceau dur
    De rayons plus blafards qu'un blême éclat de lune.

    Les éclairs redoublés tonnent dans l'ombre brune.
    Le pêcheur lutte et cherche...

  • À José-Maria de Heredia.

    I

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    Où les toits assoupis fument tranquillement ;
    Dans la plaine aux replis soyeux que rien ne cerne,
    Parmi les lins d'azur, l'oeillette et la luzerne,
    Berce les jeunes blés...