Pourquoi, comme une jeune Poutre,
De travers guignes-tu vers moi ?
Pourquoi, farouche, fuis-tu outre,
Quand je veux approcher de toi ?
Tu ne veux pas que l'on te touche,
Mais si je t'avais sous ma main,
Assure-toi que dans la bouche
Bientôt je t'aurais mis le frein.
Puis, te voltant à toute bride,
Soudain je te ferais au cours,
Et te piquant, serais ton guide
Dans la carrière des Amours.
Mais par l'herbe tu ne fais ore
Que suivre des prés la fraîcheur,
Parce que tu n'as point encore
Trouvé quelque bon chevaucheur.