Tu t’en vas, — ce n’est pas ta faute.
Tu le crois ton Destin. Il part, et tu le suis…
Le cœur navré, dont un jour tu fus l’hôte,
Sait trop que ce n’est pas ta faute
Et te pardonne, si tu fuis.
Va ! je sais trop comme s’achève
Le rêve que les cœurs épris font ici-bas.
Je sais trop ce que c’est qu’un rêve,
Et fût-il beau, comme il s’achève,
Pour t’en vouloir, — et je ne t’en veux pas !
Mais du moins va-t’en de ma vie !
Puisque tu dois partir, ne reviens plus jamais !
Laisse-moi t’oublier. Oublie…
Et puisque tu ne m’as rien donné d’une amie,
Emporte avec toi mes regrets !