Au tocsin qui sonna la fuite de Varennes
Et qui, de cloche en cloche, alla de bourg en bourg,
Tu portais l'épaulette et le catogan court
Et l'uniforme vert des Dragons de la Reine.
Ton cheval pommelé en tirant sur les rênes
Hennit dans l'air civique où grondait le tambour,
Et tu partis, rêvant aussi le prompt retour,
Étant bon gentilhomme et comme eux tête vaine.
Ce fut l'exil, l'espoir, Coblentz, le camp des Princes...
Le temps passa, et tu revins dans ta province
Mourir, près du manoir jadis seigneurial.
Et, vieux soldat, à l'âtre où flambe une bourrée,
Tu chauffais tristement, d'Octobre à Prairial,
Tes sabots de bois rude et ta tête poudrée.