Je ne veux de personne auprès de ma tristesse
Ni même ton cher pas et ton visage aimé,
Ni ta main indolente et qui d’un doigt caresse
Le ruban paresseux et le livre fermé.
Laissez-moi. Que ma porte aujourd’hui reste close ;
N’ouvrez pas ma fenêtre au vent frais du matin ;
Mon cœur est aujourd’hui misérable et morose
Et tout me paraît sombre et tout me semble vain.
Ma tristesse me vient de plus loin que moi-même,
Elle m’est étrangère et ne m’appartient pas,
Et tout homme, qu’il chante ou qu’il rie ou qu’il aime,
À son heure l’entend qui lui parle tout bas,
Et quelque chose alors se remue et s’éveille,
S’agite, se répand et se lamente en lui,
À cette sourde voix qui lui dit à l’oreille,
Que la fleur de la vie est cendre dans son fruit.
Je ne veux de personne auprès de ma tristesse
Ni même ton cher pas et ton visage aimé,
Ni ta main indolente et qui d’un doigt caresse
Le ruban paresseux et le livre fermé.
Laissez-moi. Que ma porte aujourd’hui reste close ;
N’ouvrez pas ma fenêtre au vent frais du matin ;
Mon cœur est aujourd’hui misérable et morose
Et tout me paraît sombre et tout me semble vain.
Ma tristesse me vient de plus loin que moi-même,
Elle m’est étrangère et ne m’appartient pas,
Et tout homme, qu’il chante ou qu’il rie ou qu’il aime,
À son heure l’entend qui lui parle tout bas,
Et quelque chose alors se remue et s’éveille,
S’agite, se répand et se lamente en lui,
À cette sourde voix qui lui dit à l’oreille,
Que la fleur de la vie est cendre dans son fruit.