La Mer écume et gronde autour de l'âpre îlot
Que tourmente le vent et harcèle le flot.
Je n'entends pas la mer, mais je sais qu'elle est là;
C'est elle dont la force en sa rumeur roula
Sur cette aride plage et jusques à tes pieds
Les durs galets polis sur lesquels tu t'assieds,
Philoctète ! et voici l'arc courbe et le carquois
Et la flèche plantée au sable devant toi,
La même qui perça ta chair et dont encor
Ta douleur éternelle en le bronze se tord,
Tandis qu'à ton talon verdi de son venin
Suinte entre tes doigts ta blessure d'airain !
La Mer écume et gronde autour de l'âpre îlot
Que tourmente le vent et harcèle le flot.
Je n'entends pas la mer, mais je sais qu'elle est là;
C'est elle dont la force en sa rumeur roula
Sur cette aride plage et jusques à tes pieds
Les durs galets polis sur lesquels tu t'assieds,
Philoctète ! et voici l'arc courbe et le carquois
Et la flèche plantée au sable devant toi,
La même qui perça ta chair et dont encor
Ta douleur éternelle en le bronze se tord,
Tandis qu'à ton talon verdi de son venin
Suinte entre tes doigts ta blessure d'airain !