O Femme, que tu sois plébéienne ou princesse,
En dévoilant l’amour, je te cherche où tu es.
Ton cœur est le roman que je relis sans cesse ;
Je ne te connais pas, mais je t’aime ou te hais.
J’ai secoué pour toi l’arbre de la science.
Lis ce livre, ou plutôt cherche ton cœur dedans.
Sur l’espalier d’Éros, si ta luxuriance
Est mûre, ouvre la bouche et mords à belles dents.
C’est la moralité. Mais pourtant, si l’angoisse
Des belles passions t’a pâlie un matin,
Abandonne Vénus et change de paroisse ;
Aime l’amour pour Dieu, c’est encor plus certain :
Repens-toi doucement en filant de la laine,
Et pleure tes péchés comme la Madeleine.