Jamais Hector aux guerres n’estoit lâche
Lors qu’il alloit combattre les Gregeois.
Tousjours sa femme attachoit son harnois,
Et sur l’armet luy plantoit son pennache.
Il ne craignoit la Pelienne hache
Du grand Achille, ayant deux ou trois fois
Baisé sa femme, et tenant en ses dois
Quelque faveur de sa belle Andromache.
Heureux cent fois toy Chevalier errant,
Que ma Deesse alloit hier parant,
Et qu’en armant baisoit, comme je pense.
De sa vertu procede ton honneur :
Que pleust à Dieu, pour avoir ce bon-heur,
Avoir changé mes plumes à ta lance.