Ô Catinat ! quelle voix enrhumée
De te chanter ose usurper l’emploi !
Mieux te vaudrait perdre ta renommée,
Que los cueillir de si chétif aloi.
Honni seras, ainsi que je prévoi,
Par cet écrit. Et n’y sais, à vrai dire,
Remède aucun, sinon que contre toi
Le même auteur écrive une satire.
Je conviens, Catinat, qu’en louant ta victoire,
J’ai pu faire des vers peu dignes de ta gloire ;
Mais si Rousseau te déchirait
( Car quelle est la vertu qui n’ait senti le trait
De la rage qui le dévore ? )
La chose autrement tournerait ;
Ma louange te déshonore :
Sa satire t’honorerait.