omme le seul Phenix au terme de son âge
Amasse les rameaux du bois mieux odorant
Ez forest de Sabee, afin qu’en se mourant
Pour le moins d’un beau feu se brule son plumage.
Ainsi ie fais amas, voyant vostre visage,
De cent douces beautez que mon cœur va tirant :
Puis i’en allume vn feu doucement martyrant
Qui me donne la vie en mon propre dommage.
La flamme du Phenix vient du flambeau des cieux,
Et la mienne s’embrase au soleil de vos yeux,
Où je commets larcin comme fit Promethee :
Aussi i’en suis puni d’vn mal continuel ;
Car Amour qui se change en vn Vautour cruel
Me dechire tousiours d’vne main indomtee.