QUE m’apportez-vous, ô petite Fée
Aux yeux d’ombre claire et de gui coiffée,
Par ce triste soir ?
Dans le geste doux qui vers moi se penche,
Que sortira-t-il de votre main blanche ?
― L’espoir.
Que m’apportez-vous, ô petite Fée ?
Vous savez mon âme ardente assoiffée
Tout le long du jour…
Pour calmer enfin sa ferveur muette,
Que donnerez-vous encore au poète ?
― L’amour.
Que m’apporterez-vous, ô petite Fée
Qui portez vos dons comme un beau trophée,
De meilleur encor ?
Je puis te donner, maternelle et sûre,
Pour guérir ton cœur de toute blessure,
― La mort !