Oh ! qu’il est beau, voyez, tout couvert de ses roses,
Dans l’humide vallon, qu’il est beau, l’églantier !
Mais qu’elle est belle aussi, parmi ses sœurs écloses,
La fleur à qui mon cœur s’est donné tout entier !
Oh ! qu’ils sont frais, voyez, sur la feuille si verte,
Qu’ils sont frais, ces boutons dans leur rose splendeur !
Mais qu’ils sont frais aussi, sous l’écorce entr’ouverte,
Ces fruits, vierges trésors gardés par la pudeur !
Qu’elle est pure, voyez, au doux vent qui la touche,
Qu’elle est pure, la fleur dévoilant ses beautés !
Mais qu’ils sont purs aussi, les serments que ma bouche
Comme un parfum de l’âme exhale à ses côtés !
Qu’elle est douce, voyez, malgré sa vive épine,
Qu’elle est douce, la rose enfant de l’églantier !
Mais qu’il est doux aussi, l’amour, rose divine,
Parfumant de nos jours le douloureux sentier !