J'ose glisser sur ton douteux empire
Dieu enjonché, pour y dire ton los* ;
Reçoy moy donc, et repousse les flots
Qui troubleroient ce que je te veux dire.
Si tu m'entends, et comme je desire
Tu me reçois sur le bleu de ton dos,
Et tient mon pin en tes doigts si bien clos
Que despecé sous ton onde il ne vire :
Je te promets sur terre de retour
Un petit temps, et le rens de son tour
Tel que le pin qui coupe ton eschine :
Et si ne veux qu'on y die pour toy
Service nul que celuy que je doy
Ores sonner sur ton onde divine.
(*) louange