Soudain tout fut clarté, chanson, baiser, sourire,
Et la terre et le ciel semblaient partout redire
L’hymne prodigieux de mon cœur triomphant.
J’étais comme une fleur, j’étais comme un enfant
Dans l'éblouissement de l’aurore première ;
Des tourbillons et des cascades de lumière
M’élevaient, m’emportaient dans un divin émoi.
Chaque être, chaque esprit, chaque chose était moi.
Tout était mon bonheur : j’étais chaque parcelle
De la terre amoureuse où la vie étincelle ;
Je renaissais dans les oiseaux et dans les fleurs,
Dans les rayons qui font pétiller les couleurs,
Dans tout ce qui frémit, dans tout ce qui s’enflamme,
Et le soleil était le frère de mon âme.
En extase, ravi, mon esprit dilaté
Absorbait l’univers entier dans sa clarté ;
J’étais l’immense voix, j’étais l’écho mystique
De cet universel et sublime cantique
Qui vers les astres d’or roule dans l’infini ;
J’étais l’âme du monde. Elle m’avait souri.
Joie
More from Poet
-
Loin de ce siècle vil et des laideurs humaines,
En des temps disparus, dans un rêve enchanté
Je t’évoque aujourd’hui, foyer de la Beauté,
Ville-fleur, Ville-femme, ô lumineuse Athènes !C’était par un matin de nacre et d’or : l’azur
Palpitait dans les bois... -
Le choc des chars se heurte au fracas des cuirasses.
Dans un tourbillon d’or, les boucliers d’airain
Éclatent ; les mourants encombrent le terrain.
Le sang fume. Au printemps, les moissons seront grasses.Tout fuit : Hircarniens, Perses, Mèdes et Thraces.
... -
Ô Thèbes au char d’or, nous t’offrons nos lauriers
Tu n’as pas enfanté de superbes guerriers,
Conquis un vaste empire ou chassé le barbare,
Tu fus, plus noble éclat, le berceau de Pindare.
Les Muses aux beaux yeux l’avaient élu parmi
Tous tes enfants : un... -
Soudain tout fut clarté, chanson, baiser, sourire,
Et la terre et le ciel semblaient partout redire
L’hymne prodigieux de mon cœur triomphant.
J’étais comme une fleur, j’étais comme un enfant
Dans l'éblouissement de l’aurore première ;
Des tourbillons et des... -
Sous les portiques blancs de l’Olympe neigeux,
Au seuil des augustes demeures,
Auprès des Immortels qui contemplent leurs jeux,
Veille le chœur brillant des Heures.Elles s’offrent la main, dansent, et tour à tour,
La chevelure dénouée,
Après la...