LA bonne odeur du foin, où le trèfle se mêle,
Voyage dans le vent paisible de l’été ;
La terre glorieuse en sa fécondité
Par les parfums exhale une âme maternelle.
Sa jeunesse toujours vivace renouvelle
Les champs où les troupeaux robustes ont brouté
Et, sous le grand soleil prodigue de clarté,
L’herbe grasse alourdit le lait dans la mamelle.
Heureuse est l’accueillante et tranquille maison
Dont on voit le toit bas paraître à l’horizon,
Qui regarde grandir la moisson verte encore !
Heureux tout ce qui vit ici, l’arbre et l’oiseau !
O Nature, celui que le regret dévore
Vous salue, en passant, de son chant le plus beau !