J’AI couronné de fleurs le front que je chéris.
L’œillet et le narcisse unis aux violettes,
Et le muguet nacré dont tremblent les clochettes,
Ont orné ses cheveux de leurs parfums fleuris.
Sur Elle, les oiseaux voltigèrent, surpris ;
Et le vent anima de ses brises muettes
Les pétales tressés en guirlandes parfaites.
Un lys à longue tige en ses doigts était pris.
Et je l’ai proclamée Haute et seule Déesse,
Avec des noms de gloire et des mots de caresse,
Et l’Eté s’inclina sous son sceptre royal !
Alors, devant sa grâce et sa splendeur de femme,
A genoux, serviteur téméraire et loyal,
Sur son cœur j’ai posé la rose de mon âme !