Le galop de la houle écume à l'horizon.
Regarde. La voici qui vient. Les vagues sont
Farouches et le vent dur qui les fouette rue
Leur troupe furieuse et leur foule bourrue.
Regarde. Celle-ci s'abat et vois cette autre
Derrière elle qui, fourbe et hargneuse et plus haute,
Lui passe sur la croupe et la franchit d'un bond
Et se brise à son tour tandis qu'un éperon,
Invisible aux deux flancs de celle qui la suit,
La dresse hennissante et l'effondre en un bruit
De vent qui s'époumonne et d'eau qui bave et fume.
O poitrails de tempête et crinières d'écume !
J'ai regardé longtemps debout au vent amer
Cette course sans fin des chevaux de la mer
Et j'attends que l'un d'eux hors de l'onde mouvante
Sorte et, soudain ouvrant ses ailes ruisselantes,
M'offre, pour que du poing je le saisisse aux crins,
L'écumeux cabrement du Pégase marin.
Le galop de la houle écume à l'horizon.
Regarde. La voici qui vient. Les vagues sont
Farouches et le vent dur qui les fouette rue
Leur troupe furieuse et leur foule bourrue.
Regarde. Celle-ci s'abat et vois cette autre
Derrière elle qui, fourbe et hargneuse et plus haute,
Lui passe sur la croupe et la franchit d'un bond
Et se brise à son tour tandis qu'un éperon,
Invisible aux deux flancs de celle qui la suit,
La dresse hennissante et l'effondre en un bruit
De vent qui s'époumonne et d'eau qui bave et fume.
O poitrails de tempête et crinières d'écume !
J'ai regardé longtemps debout au vent amer
Cette course sans fin des chevaux de la mer
Et j'attends que l'un d'eux hors de l'onde mouvante
Sorte et, soudain ouvrant ses ailes ruisselantes,
M'offre, pour que du poing je le saisisse aux crins,
L'écumeux cabrement du Pégase marin.