« Je ne veux que le sourire de ta bouche… »
Dis, que veux-tu de moi qui t’aime, ô mon souci
Et comment retenir ton caprice de femme ?
Prends mes anneaux… Prends mes colliers… Et prends aussi
Ce que j’ai de plus rare et de plus beau : mon âme.
Si mon très grand désir t’importune, ce soir
Je me refuserai la douceur de ta couche
Et je dissimulerai mon fiévreux désespoir,
Car je ne veux que le sourire de ta bouche.
Ton vouloir est mon vœu, mon désir est ma loi,
Et si quelque étrangère apparaît plus aimable
A tes regards changeants, prends-la, réjouis-toi !
Moi-même dresserai le lit doux et la table…
O toi que je verrai dans les yeux de la mort !
Que ne peux-tu me demander, à moi qui t’aime ?
Je mets entre tes doigts insouciants mon sort,
O toi, douceur finale, ô toi, douleur suprême !