Pendant les guerres de l’Empire,
Gœthe, au bruit du canon brutal,
Fit Le Divan occidental,
Fraîche oasis où l’art respire.
Pour Nisami quittant Shakspeare,
Il se parfuma de santal,
Et sur un mètre oriental
Nota le chant qu’Hudhud soupire.
Comme Gœthe sur son divan
À Weimar s’isolait des choses
Et d’Hafiz effeuillait les roses,
Sans prendre garde à l’ouragan
Qui fouettait mes vitres fermées,
Moi, j’ai fait Émaux et Camées.