L’espoir de vivre ailleurs des jours clairs m’abandonne
Et je célèbre ici la fête de l’automne.
Au-dessus de ma porte, avec un regret doux
Et chantant, je suspends les guirlandes d’or roux
Qu’une femme au regard que nulle mort n’étonne
Vint tresser, en pleurant sur la mort de l’automne…
Ma maîtresse d’hier, nous ne fûmes jamais
Un couple harmonieux… Autrefois, je t’aimais..
Je goûte en ce baiser que ta bouche me donne
L’odeur de l’herbe humide et des feuilles d’automne,
L’odeur lourde des lourds raisins, et cette odeur
De pavots morts que jette au loin le vent rôdeur…
Seule dans mon jardin fané je me couronne
De feuillages et de violettes d’automne…