Ah ! le pourrai-je au moins ? suis-je assez intrépide ?
Et toute belle enfin serait-elle perfide ?
Moi, tendre, même faible, et dans l'âge d'aimer,
Faut-il n'oser plus voir tout ce qui peut charmer ?
Quand chacun à l'envi jouit, aime, soupire,
Faut-il donc de Vénus abjurer seul l'empire ?
Ne plus dire : « Je t'aime », et dormir jusqu'au jour,
Sans avoir pour adieux quelque baiser d'amour ?
Et lorsque les désirs, les songes, ou l'aurore,
Troubleront mon sommeil, me réveiller encore,
Sans que ma main déserte et seule à s'avancer
Trouve dans tout mon lit une main à presser ?
« Ah ! le pourrai-je au moins ? »
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A compter nos brebis je remplace ma mère ;
Dans nos riches enclos j'accompagne mon père ;
J'y travaille avec lui. C'est moi de qui la main,
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Ni des poisons... -
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.................... Terre, terre chérie
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