Au vent frais du matin frissonne l’herbe fine ;
Une vapeur légère aux flancs de la colline
Flotte ; et dans les taillis d’arbre en arbre croisés
Brillent,, encore intacts, de longs fils irisés.
Près d’une onde ridée aux brises matinales,
Xanthis, ayant quitté sa robe et ses sandales,
D’un bras s’appuie au tronc flexible d’un bouleau,
Et, penchée à demi, se regarde dans l’eau.
Le flot de ses cheveux d’un seul côté s’épanche,
Et, blanche, elle sourit à son image blanche...
Elle admire sa taille droite, ses beaux bras,
Et sa hanche polie, et ses seins délicats,
Et d’une main, que guide une exquise décence,
Fait un voile pudique à sa jeune innocence.
Mais un grand cri soudain retentit dans les bois,
Et Xanthis tremble ainsi que la biche aux abois,
Car elle a vu surgir, dans l'onde trop fidèle,
Les cornes du méchant satyre amoureux d’elle.
Xanthis
More from Poet
En juillet, quand midi fait éclater les roses, Voir partout la vie, une en ses métamorphoses, |
Mon coeur est un beau lac solitaire qui tremble, La lune y fait rêver ses pâleurs infinies ; |
Partout la mer unique étreint l'horizon nu, Depuis mille et mille ans pareils, le soir venu, |
Oh ! Écoute la symphonie ; D'une langueur la nuit s'enivre, ... |
Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs. Les temps sont arrivés, et l'appel de la femme, |