Vers et Prose/« Une dentelle s’abolit »

Une dentelle s’abolit
Dans le doute du Jeu suprême
À n’entr’ouvrir comme un blasphème
Qu’absence éternelle de lit.

Cet unanime blanc conflit
D’une guirlande avec la même,
Enfui contre la vitre blême
Flotte plus qu’il n’ensevelit.

Mais, chez qui du rêve se dore
Tristement dort une mandore
Au creux néant musicien

Telle que vers quelque fenêtre
Selon nul ventre que le sien,
Filial on aurait pu naître.

Collection: 
1893

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Ta paille azur de lavandes,
Ne crois pas avec ce cil
Osé que tu me la vendes
Comme a l'hypocrite s'il

En tapisse la muraille
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Pour le ventre qui se raille
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Mieux entre une envahissante...

Pas les rafales à propos
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Sujette au noir vol de chapeaux ;
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Tourbillon de mousseline ou
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Pour tout, hormis lui,...

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Yeux, lacs avec ma simple ivresse de renaître
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A bonds multipliés, reniant le mauvais...

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A ce vitrage d'ostensoir...