A una dama criolla

En el país perfumado que el sol acaricia,
Yo he conocido, bajo un dosel de árboles empurpurados
Y palmeras de las que llueve sobre los ojos la pereza,
A una dama criolla de encantos ignorados.

Su tez es pálida; la morena encantadora
Tiene en el cuello un noble amaneramiento;
Alta y esbelta, al marchar como una cazadora,
Su sonrisa es tranquila y sus ojos arrogantes.

Si fueras, Señora, al verdadero país de la gloria,
Sobre las riberas del Sena o del verde Loire,
Beldad digna de ornar las antiguas moradas,

Harías, en el recogimiento umbríos refugios,
Germinar mil sonetos en los corazones de los poetas
Que tus grandes ojos someterían más esclavos que tus negros.

Collection: 
1841

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