Sonnet quatre de vingt neuf

C’était alors, quand les chaleurs passées,
Le sale Automne aux cuves va foulant,
Le raisin gras dessous le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencées.

Le paisan bat ses gerbes amassées,
Et aux caveaux ses bouillants muids roulant,
Et des fruitiers son automne croulant,
Se venge lors des peines avancées.

Serait-ce point un présage donné
Que mon espoir est déjà moissonné ?
Non certes, non. Mais pour certain je pense,

J’aurai, si bien à deviner j’entends,
Si l’on peut rien pronostiquer du temps,
Quelque grand fruit de ma longue espérance.

C’était alors, quand les chaleurs passées,
Le sale Automne aux cuves va foulant,
Le raisin gras dessous le pied coulant,
Que mes douleurs furent encommencées.

Le paisan bat ses gerbes amassées,
Et aux caveaux ses bouillants muids roulant,
Et des fruitiers son automne croulant,
Se venge lors des peines avancées.

Serait-ce point un présage donné
Que mon espoir est déjà moissonné ?
Non certes, non. Mais pour certain je pense,

J’aurai, si bien à deviner j’entends,
Si l’on peut rien pronostiquer du temps,
Quelque grand fruit de ma longue espérance.

Collection: 
1550

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