Satan, notre meg, a dit
Aux rupins embrassés des rombières :
" Icicaille est le vrai paradis
" Dont les sources nous désaltèrent.
" La vallace couleur du ciel
" Y lèche le long des allées
" Le pavot chimérique et le bel
" Iris, et les fleurs azalées.
" La douleur, et sa soeur l'Amour,
" La luxure aux chemises noires
" Y...
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Douce plage où naquit mon âme ;
Et toi, savane en fleurs
Que l'Océan trempe de pleurs
Et le soleil de flamme ;
Douce aux ramiers, douce aux amants,
Toi de qui la ramure
Nous charmait d'ombre, et de murmure,
Et de roucoulements ;
Où j'écoute frémir encore
Un aveu tendre et fier -
Tandis qu'au loin riait la mer
Sur le corail... -
Toi qui fais rêver, ô brune
Si pâle, de clair de lune ;
Des heures blanches et lentes
Où les colombes lamentent ;
Le jour efface la lune,
Les blondes se rient des brunes.
Je t'ai onze jours aimée :
L'amour, n'est-ce pas fumée ? -
Pour une dame imaginaire
Aux yeux couleur du temps,
J'ai rimé longtemps, bien longtemps :
J'en étais poitrinaire.
Quand vint un jour où, tout à coup,
Nous rimâmes ensemble.
Rien que d'y penser, il me semble
Que j'ai la corde au cou. -
Dans le silencieux automne
D'un jour mol et soyeux,
Je t'écoute en fermant les yeux,
Voisine monotone.
Ces gammes de tes doigts hardis,
C'était déjà des gammes
Quand n'étaient pas encor des dames
Mes cousines, jadis ;
Et qu'aux toits noirs de la Rafette,
Où grince un fer changeant,
Les abeilles d'or et d'argent
Mettaient l'... -
Tout ainsi que ces pommes
De pourpre et d'or
Qui mûrissent aux bords
Où fut Sodome ;
Comme ces fruits encore
Que Tantalus,
Dans les sombres palus,
Crache, et dévore ;
Mon coeur, si doux à prendre
Entre tes mains,
Ouvre-le, ce n'est rien.
Qu'un peu de cendre. -
Sur la banquette en moleskine
Du sombre corridor,
Aux flonflons d'Offenbach s'endort
Une blanche Arlequine.
... Zo' qui saute entre deux MMrs,
Nul falzar ne dérobe
Le double trésor sous sa robe
Qu'ont mûri d'autres cieux.
On soupe... on sort... Bauby pérore...
Dans ton regard couvert,
Faustine, rit un matin vert...
... Amour,... -
Toi, pour qui les dieux du mystère
Sont restés étrangers,
J'ai vu ta mâne aux pieds légers,
Descendre sous la terre,
Comme en un songe où tu te vois
A toi-même inconnue,
Tu n'étais plus, - errante et nue, -
Qu'une image sans voix ;
Et la source, noire, où t'accueille
Une fauve clarté ;
Une étrange félicité,
Un rosier qui s... -
Cet huissier, qui jetait, l'été,
Toute autre odeur que l'ambre,
Avait le nom d'un pot de chambre
Et la fétidité.
L'autre, et noir, que, sous les lanternes,
On vit à ses leçons
Avarier les beaux garçons,
Est charognard aux Ternes.
Celui-là, qui fut président
De ses jolis compères,
A l'air de suer ses affaires
Par son fanon... -
Comme les dieux gavant leur panse,
Les Prétendants aussi.
Télémaque en est tout ranci :
Il pense à la dépense.
Neptune soupe à Djibouti,
(Près de la mer salée).
Pénélope s'est en allée.
Tout le monde est parti.
Un poète, que nuls n'écoutent,
Chante Hélène et les Oeufs.
Le chien du logis se fait vieux :
Ces gens-là le dégoûtent...