Des vieux quartiers retraits,
La pluie
Semble à jamais
Chez elle.
Continûment, à petit bruit,
Elle y tombe, le jour, la nuit ;
Et nul ne sait quand elle aura fini
De...
Avec colère, avec détresse,
Avec ses refrains de quadrilles,
Qui sautèlent sur leurs béquilles,
L’orgue canaille et lourd,
Au fond du bourg,
Moud la kermesse.
Quelques étals, au coin des bornes,
Et quelques vieilles gens,
Au seuil d’un portail morne.
Et quelques couples seuls qui se hasardent,
Avec colère...
KLEUDDE.
À se damner pour une pomme
Rare, qu’il n’eût pu s’adjuger
Ou cultiver dans son verger.
La terre immensément s’efface au fond des brumes
Et lentement aussi les frênes lumineux
D’automne et lentement et longuement les nœuds
Des ruisselets dans l’herbe et leurs bulles d’écumes ;
Lointainement encor des sons pauvres et las.
Voix par des voix lasses au fond des soirs hélées ;
Et les chansons et les marches, par les vallées,
Des mendiants qui...
Avec son cœur qui demeure comme aux écoutes
Dans la plaine natale où son rêve se plaît,
Le gars va, vient, s’arrête et fait claquer son fouet
Et puis repart, sait-il vers où, par la grand’route.
Autour de lui, là-bas, les grands carrés de blé
Étincellent, tranquillement, sous la lumière ;
De hauts thyrses...
Et tout leur poids
Pesant sur le fer chaud qui glace et broie
Le raide empois,
Les massives servantes
Ornent de longs plis droits
Et de courbes savantes
Le linge blanc des blancs dimanches.
Les chats d’ébène et d’or ont traversé le soir.
« Au dessus de la vie et des formes, dans l’air
Non remué jamais de la pensée abstraite,
Point immatériel, inaccessible et clair,
Élée avait, jusques au faîte,
Hissé le songe et l’unité d’un Dieu.
La matière ? qui donc y jettera les sondes ?
L’être immense, absolu, total,
Emplit de son unique...
Un paysage noir, ligné d’architectures,
Qui découpent et captivent l’éternité,
En leurs parallèles et fatales structures,
Impose à mes yeux clos son immobilité.
Dédales de Justice et tours de Sapience,
Toute l’humanité qui s’est dardée en lois
Se définit en ces rectilignes effrois
De souverain granit et de lourde science.
L’orgueil des...
L’Entrée
de Philippe le Bel à Bruges
Cavalcadantes,
Au rythme clair d’un carillon de pas,
Dans le tumulte et le fracas
Des violents buccins et des trompes ardentes,
Les pans d’orfroi de...
Ma chambre est close au vent du Nord,
Elle est close et solitaire,
Depuis la guerre ;
Pourtant
...