La terre immensément s’efface au fond des brumes
Et lentement aussi les frênes lumineux
D’automne et lentement et longuement les nœuds
Des ruisselets dans l’herbe et leurs bulles d’écumes ;
Lointainement encor des sons pauvres et las.
Voix par des voix lasses au fond des soirs hélées ;
Et les chansons et les marches, par les vallées,
Des mendiants qui vont, sait-on vers où, là-bas ?
Et des rames en désaccord, et l’autre, et l’une.
Et boitantes et tombantes — et, longuement,
Un vol d’oiseaux qui plane et plane et, lourdement.
Chavire en un ciel gris, où se fane la lune.