Ô femmes dont les mains sont belles,
Vous dédiez, par charité,
Leur sûre et tranquille bonté
...
-
-
L’HORLOGER
À la vitrine, où s’accrochaientQuelques bagues et maints hochets,
On s’arrêtait pour voir,
Le soir,
En sa boutique, l’horloger
Qui remuait, avec des doigts légers
Et...À ceux qui n’ont ni feu, ni lieu,Et qui sont lents, et qui sont vieux,
À ceux qui, jour à jour,
— Depuis quels temps ! — ont fait le tour
De leur misère sédentaire,
Aux pauvres gens des durs métiers :
Portiers, veilleurs, gardiens et cantonniers,
Les petites villes octroient, parfois,
Le bénéfice
De...Les soirs crucifiés sur l’horizon, les soirs
Saignent, dans les marais, leurs douleurs et leurs plaies,
Dans les marais, ainsi que de rouges miroirs
Placés pour refléter le martyre des soirs,
Des soirs crucifiés sur l’horizon, les soirs !Vous les Jésus, pasteurs qui venez par les plaines,
Chercher les troupeaux clairs pour vos clairs abreuvoirs,
...Sur la Ville, dont les affres flamboient,
Règnent, sans qu’on les voie,
Mais évidentes, les idées.On les rêve parmi les brumes, accoudées
En des lointains, là-haut, près des soleils.Aubes rouges, midis fumeux, couchants vermeils,
Dans le tumulte violent des heures,
Elles demeurent ;
Et leur âme, par au-delà du temps et de l...Sur les villes d’orgueil vers leurs destins dardées,
Règnent, sans qu’on les voie,
Plus haut que la douleur et plus haut que la joie,
Vivifiantes, les idées.Aux premiers temps de force et de ferveur sereines,
Dès que l’esprit fut devenu flambeau,
Elles se sont démêlées
Et envolées
Du beau dédale d’or des cervelles humaines,
Pour s’en...Calamistré de pins, embroussaillé de lierre,
Tandis qu’un horizon d’ébène et de soleil
Regarde encor, on voit un mont surgir, pareil
À quelque idole énorme et nocturne de pierre.Les flammes du couchant éclaboussent son front
D’un feu prodigieux de bronze et d’escarboucles,
Et ce mélange d’or lointain parmi ces boucles,
Évoque, en les cerveaux, le...Droite, sur le pignon, une cigogne, l’une
Patte levée et l’autre en tige de roseaux,
Et le bec large ouvert, ainsi que des ciseaux
De pâle argent, pour découper le clair de lune,Pour découper le pâle argent du clair de lune
Et ses moires et ses velours, ou bien encor
Happer les feux de nacre et les étoiles d’or
Qui s’éveillent avec les sylphes de la...Déjà la grange est tout en feu :Tourbillons noirs, flammes brandies ;
Le toit se fend par le milieu ;
Les souris crient dans l’incendie.On se hèle de bouge en bouge ;
Des malades sortent du lit,
Collant leurs fronts creux et pâlis
Aux fenêtres tout à coup rouges.Les toits voisins brûlent en rond.
...Voici très longuement, très lentement, les râles
D’hiver et les grands soirs dressés en bûchers d’or
Rouge sur des fleuves et les mers novembrales
Pleines de pleurs, pleines d’affres, pleines de mort.Les chiens du désespoir, les chiens du vent d’automne
Mordent de leurs abois les échos noirs des soirs,
Et l’ombre, immensément, dans le vide, tâtonne
...