Le président de ton serment
Se carre et se rengorge
Superbement
Quand, au sortir de la grand’messe,
Il défile d’un pas altier,
Tel dimanche de la kermesse,
Sous l’or bougeant de son collier.
En son orgueil...
Dont l’ample hôtesse, à la prime aube, entasse
En son corset trop dur, sa poitrine trop grasse,
Une vessie ample et falote,
Au bout d’un bâton long
Ballotte.
Et les boudins...
Guillaume de Juliers
I
Avec ses nécromans et ses filles de joie
Et ses prêtres et ses soldats et ses...
Les soirs de fête, en des banquets,
Il s’évoquait
À la lueur de candélabres ;
Son buste chargé d’or dans l’or...
Qu’elle était large et belle, assise au bord des mers,
La grand’ville levant cent tours sur ses épaules,
Où les hommes de l’équateur et des deux pôles
Se rassemblaient et trafiquaient de l’univers.
Un maître sombre et fort [1] y dressait sa statue ;
Sur une épée énorme il maintenait ses...
Que faire désormais pour se grandir encore ?
Hélas ! depuis quels temps
Avait-il fatigué les soirs et les aurores.
Hélas ! depuis quels temps,
Depuis quels temps de tumulte et d’effroi
Avait-il fatigué les marais et les bois,
Les monts silencieux et les grèves sonores
Du bruit...
Près d’une porte où luit du sang, sur les battants,
Mon cœur, là-bas, est haletant ;
Près d’une porte, en des sous-sols, voisins de havres,
Mon cœur surveille au loin de terribles cadavres.
Ce sont des morts qu’on y apporte,
À bras d’hommes ou sur des brancards noirs ;
Des morts anciens qu’on apporte, le soir,
Et que l’on...
Et pour les morts et les saints,
Et pour les hiers et les demains,
Partout sonnent, sur les chemins,
Et dans l’écho ricochent,
Les cloches.
L’heure est triste : les champs, les champs s’en vont mourir
Brumes, recouvrez-les de vos étoupes lourdes ;
Cloches,...
Tissée en or dans l’air de soie !
Voici la maison douce et son pignon léger,
Et le jardin et le verger.
Voici le banc, sous les pommiers
D’où s’effeuille le printemps blanc,
À pétales frôlants et lents.
Voici des vols de lumineux...
Les molosses d’hiver, le gel, le vent, la neige,
Ô mon vieux cœur de lassitude et de souci,
Ils hurlent à la mort, écoute ! et leur cortège
S’enfuit, avec des pleurs, vers le néant. Voici,
Qu’ils ululent sinistrement et qu’on ulule
Vers eux, parmi les lourds échos du crépuscule,
En réponse, là-bas.
...