Je ne songeais pas à Rose ; Rose au bois vint avec moi ; Nous parlions de quelque chose, Mais je ne sais plus de quoi.
J'étais froid comme les marbres ; Je marchais à pas distraits ; Je parlais des fleurs, des arbres Son oeil semblait dire: " Après ? "...
|
Proscrit, regarde les roses ; Mai joyeux, de l'aube en pleurs Les reçoit toutes écloses ; Proscrit, regarde les fleurs.
- Je pense Aux roses que je semai. Le mois de mai sans la France, Ce n'est pas le mois de mai.
Proscrit, regarde les tombes...
|
Dansez, les petites filles, Toutes en rond. En vous voyant si gentilles, Les bois riront.
Dansez, les petites reines, Toutes en rond. Les amoureux sous les frênes S'embrasseront.
Dansez, les petites folles, Toutes en rond. Les...
|
Vie ! ô bonheur ! bois profonds, Nous vivons. L'essor sans fin nous réclame ; Planons sur l'air et les eaux ! Les oiseaux Sont de la poussière d'âme.
Accourez, planez ! volons Aux vallons, A l'antre, à l'ombre, à l'asile ! Perdons-nous dans...
|
Je suis la flamme bleue. J'habite la banlieue, Le vallon, le coteau ; Sous l'if et le mélèze, J'erre au Père-Lachaise, J'erre au Campo-Santo.
L'eau brille au crépuscule ; Le passant sur sa mule Fait un signe de croix ; Son chien baisse...
|
Grand bal sous le tamarin. On danse et l'on tambourine. Tout bas parlent, sans chagrin, Mathurin à Mathurine, Mathurine à Mathurin.
C'est le soir, quel joyeux train ! Chantons à pleine poitrine Au bal plutôt qu'au lutrin. Mathurin a Mathurine, ...
|
C'est trop pleuré, c'est trop suivi tristesse, Je veux en joie ébattre ma jeunesse, Laquelle encor comme un printemps verdoie : Faut-il toujours qu'à l'étude on me voie ? C'est trop pleuré.
Mais que me sert d'entendre par science Le cours des cieux, des...
|
O combien est heureux Celui qui se contente Des biens si plantureux Que nature présente ! Autres biens que ceux-ci Sont meslés de souci.
J'ai toute suffisance Que la vie requiert: Qui abonde en chevance Pour autrui en acquiert. ...
|
La jeune fille est semblable à la rose, Au beau jardin, sur l'épine naïve, Tandis que sûre et seulette repose, Sans que troupeau ni berger y arrive. L'air doux l'échauffe et l'aurore l'arrose ; La terre, l'eau par sa faveur l'avive. Mais jeunes gens et dames...
|
Adieu, ville, vous command ; Il n'est plaisir que des champs. L'autre hier, trouvai Sylvette, Son petit troupeau gardant : Quand je la trouvai seulette, S'amour allai demandant. Adieu, ville, vous command ; Il n'est plaisir que des champs.
"A...
|
|
|