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  • Ton Église, Seigneur, est le vaisseau sur mer,
    Tu es le vrai pilote, et provident et sage ;
    La foi en est le mât, charité le cordage,
    Et l'ancre un saint espoir, qui nous vient animer.

    Les pasteurs, matelots, ne cessent de ramer,
    Le monde est cette mer toute enflée d'orage,
    Les erreurs sont les vents, la tempête, et la rage,
    Et semble qu'elle soit...

  • C'était une belle brune
    Filant au clair de la lune,
    Qui laissa choir son fuseau
    Sur le bord d'une fontaine,
    Mais courant après sa laine
    Plongea la tête dans l'eau,

    Et se noya la pauvrette
    Car à sa voix trop faiblette
    Nul son désastre sentit,
    Puis assez loin ses compagnes
    Parmi les vertes campagnes
    Gardaient leur troupeau...

  • A la France.

    Oyseau qui de garde fidelle
    Dessillé fais la sentinelle
    Sous le silence de la nuit,
    Réveillant d'une voix hardie
    La troupe de somme engourdie
    Et de paresse, à ton haut bruit.

    Oyseau à la creste pourprée
    Compagnon de l'Aube dorée,
    Trompete des feux du Soleil,
    Qui te perches à la mesme heure
    Qu'il plonge en mer sa...

  • Entrant le peuple en tes sacrez bocaiges,
    Dont les sommez montent jusques aux nues
    Par l'espesseur des plantes incognues,
    Trouvoit la nuict en lieu de frez umbraiges.

    Or te suivant le long des beaux rivaiges
    Où les neuf seurs à ton chant sont venues,
    Herbes, et fruitz, et fleurettes menues
    Il entrelace en cent divers ouvraiges.

    Ainsy,...

  • Au temps d'hiver qu'il faisait fâcheux temps
    Et très grand froid, ainsi comme j'entends,
    Nouvelleter lui prit en fantaisie
    Un certain jour devant la bourgeoisie.
    Car sa chemise au soir il fit tremper
    Et mettre au vent pour de mieux l'attromper ;
    Dont lendemain était toute glacée,
    Et de glaçons partout entrelacée.
    Or en ce point il la prit et...

  • Tu ne me vois jamais, Pierre, que tu ne die
    Que j'étudie trop, que je fasse l'amour,
    Et que d'avoir toujours ces livres à l'entour
    Rend les yeux éblouis et la tête alourdie.

    Mais tu ne l'entends pas : car cette maladie
    Ne me vient du trop lire ou du trop long séjour,
    Ainsi de voir le bureau, qui se tient chacun jour :
    C'est, Pierre mon ami, le livre où...