• Dans certains pays de l'Asie
        On révère les éléphants,
            Surtout les blancs.
        Un palais est leur écurie,
        On les sert dans des vases d'or;
    Tout homme à leur aspect s'incline vers la terre,
        Et les peuples se font la guerre
        Pour s'enlever ce beau trésor.
    Un de ces éléphants, grand penseur, bonne tête,
    Voulut savoir un...


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  • Le sable rouge est comme une mer sans limite,
    Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.
    Une ondulation immobile remplit
    L’horizon aux vapeurs de cuivre où l’homme habite.

    Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus
    Dorment au fond de l’antre éloigné de cent lieues,
    Et la girafe boit dans les fontaines bleues,
    Là-bas, sous les dattiers des...


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  • Couronnés de thym et de marjolaine,
    Les Elfes joyeux dansent sur la plaine.

    Du sentier des bois aux daims familier,
    Sur un noir cheval sort un chevalier.
    Son éperon d’or brille en la nuit brune ;
    Et, quand il traverse un rayon de lune,
    On voit resplendir, d’un reflet changeant,
    Sur sa chevelure un casque d’argent.

    Couronnés de thym et de...

  •  
    Celui qui survit à l’objet qu’il aime, se trouve comme an milieu d’un peuple
    sauvage, il parle et n’est point entendu ; on lui parle, il ne peut répondre.....
    Inaccessible aux émotions douces, même à celles de la vertu, il ne la regarde
    que comme un devoir ; il ne se souvient plus qu’elle est un plaisir.
    FLORIAN, Gonzalve, liv. 8.

    Du...

  •  
    Vous ne savez son nom ? — Celle pour qui je chante
    La vie d’amour de feu, puis après est mourante :
    C’est un arbre en verdeur, un soleil en éclats,
    C’est une nuit de rose ou languissants ébats.
    C’est un torrent jeté par un trou de nuage ;
    C’est le roi des lions dégarni de sa cage :
    C’est l’enfant qui se roule et qui est tout en pleurs,
    C’est la...

  • Elle ! Elle est belle comme une fraîche soirée
    Sur la blanche montagne où le soleil s’endort ;
    Quand l’ombre descendante, aux flots d’opale et d’or,
    Agrafe sur son front son écharpe moirée,

    Sa voix a la douceur et la suavité
    D’un chant lointain de harpe entendu sous le tremble,
    Quand la brise du soir à la rose qui tremble,
    Jette un baiser d’amour et...

  • Elle avait emporté des brassées de lilas.
    Et, comme elle partait couverte de printemps,
    elle était comme un lys qu’un pollen ravissant
    aurait poudré. Son front est lisse, un peu trop grand.
    Les lilas qu’elle avait, elle les posa là.
    Je me suis approché de ces fleurs fatiguées
    d’avoir été tenues un moment dans ses bras.
    Courbé comme un enfant de chœur...

  • Elle est gravement gaie. Par moments son regard
    se levait comme pour surprendre ma pensée.
    Elle était douce alors comme quand il est tard
    le velours jaune et bleu d’une allée de pensées.