La pensée a des jours ineffablement calmes,
Où la gloire effraierait comme un vice ; où les palmes,
Où les bravos, où tout appareil de grandeur
Déconcertent le goût et blessent la pudeur.
On vit, on est content de vivre ! Les plans vastes
Sont bien loin ! On est las...
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A la voix de Jésus Lazare s’éveilla. Seul et grave, il marcha depuis lors dans la ville, |
Au fond du parc, dans une ombre indécise, |
Pour la première fois, voyant la mer à Bône, Et disait, étonné, devant l’humide plaine : |
Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge.
La lune froide verse au loin sa pâle flamme. |
O Femme, que tu sois plébéienne ou princesse, J’ai secoué pour toi l’arbre de la science. |
La blanche Vérité dort au fond d’un grand puits. Et j’entraîne le câble aussi loin que je puis ; |
Elle est morte ; — une énigme enveloppe sa vie ; — |
Le fossoyeur fut le premier Il sème. Il ne voit rien venir |
Dans un parc oublié dont le silence amorce Son tronc noir se raidit musculeux comme un torse, |