" Si vous voulez que j'aime encore, Rendez-moi l'âge des amours ; Au crépuscule de mes jours Rejoignez, s'il se peut, l'aurore.
Des beaux lieux où le dieu du vin Avec l'Amour tient son empire, Le Temps, qui me prend par la main, M'avertit que je me...
|
Pourquoi craindrais-je de le dire ? C'est Margot qui fixe mon goût : Oui, Margot ! cela vous fait rire ? Que fait le nom ? la chose est tout. Margot n'a pas de la naissance Les titres vains et fastueux ; Ainsi que ses humbles aïeux, Elle est encor dans l...
|
Don céleste, volupté pure, De l'univers moteur secret, Doux aiguillon de la nature, Et son plus invincible attrait, Éclair, qui, brûlant ce qu'il touche, Par l'heureux signal de la bouche, Avertit tous les autres sens ; Viens jouer autour de ma lyre ; Qu'...
|
Sous ces tilleuls qui nous prêtent leur ombre, Tu me promis cent baisers l'autre jour ; Tu me les a donnés, mais sans passer leur nombre, Eh ! Quel nombre, dis moi, peut suffire à l'amour ? Lorsque Cérès enrichit la nature, Sait-elle donc, trop avare Thaïs, Le...
|
Oui ; de ta bouche enfantine Donne-moi dans ces vergers Autant de furtifs baisers Qu'Ovide en prit à Corine ; Autant (je n'en veux pas plus) Qu'il naît d'amours sur tes traces, Qu'on voit jouer de Vénus Et de beautés et de grâces, Sur ton sein, entre tes...
|
Quand neuf baisers m'auront été promis, Ne m'en donne que huit, et malgré ta promesse, Soudain, échappe, ma Thaïs. En la trompant, augmente mon ivresse : Cours te cacher derrière tes rideaux, Dans ton alcôve, asyle du mystère, Sous l'ombrage de tes berceaux ; ...
|
Les étoiles brillaient encore : A peine un jour faible et douteux Ouvre la paupière de Flore, Qui, dans ses bras voluptueux, Retient l'inconstant qu'elle adore. Le souffle humide d'un vent frais Effleure les airs qu'il épure, Soupire à travers ces bosquets,...
|
Donne-moi, ma belle maîtresse, Donne-moi, disais-je, un baiser, Doux, amoureux, plein de tendresse... Tu n'osas me le refuser : Mais que mon bonheur fut rapide ! Ta bouche à peine, souviens-t-en, Eut effleuré ma bouche avide, Elle s'en détache à l'instant....
|
Ode anacréontique
Souffle divin, puissant moteur, Dont les impressions soudaines Font couler le feu dans nos veines, Et le plaisir dans notre coeur :
Désir, j'adore ton ivresse, Tes traits rapides et brûlants, Et tes impétueux élans, Et ta...
|
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace, Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place, Alerte, agile, actif, avide d'apparat, Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ; Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves, Il a dans son pas lent l'allure...
|
|
|