Vague et noyée au fond du brouillard hiémal, Mon âme est un manoir dont les vitres sont closes, Ce soir, l'ennui visqueux suinte au long des choses, Et je titube au mur obscur de l'animal.
Ma pensée ivre, avec ses retours obsédants S'affole et tombe ainsi qu'une...
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Quand je suis à tes pieds, comme un fidèle au temple Immobile et pieux, quand fervent je contemple Ta bouche exquise ou flotte un sourire adoré, Tes cheveux blonds luisant comme un casque doré, Tes yeux penchés d?où tombe une douceur câline, Ton cou svelte émergeant d?un...
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Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage, Nous naissons pour l?orgueil de voir, dompteurs altiers, Les siècles asservis se coucher à nos pieds ; Et c?est nous qui forgeons, surhumains ouvriers, Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous...
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Le ciel pleure ses larmes blanches Sur les jours roses trépassés ; Et les amours nus et gercés Avec leurs ailerons cassés Se sauvent, frileux, sous les branches.
Ils sont finis les soirs tombants, Rêvés au bord des cascatelles. Les Angéliques, où...
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Le silence descend en nous, Tes yeux mi-voilés sont plus doux ; Laisse mon coeur sur tes genoux.
Sous ta chevelure épandue De ta robe un peu descendue Sort une blanche épaule nue.
La parole a des notes d'or ; Le silence est plus doux encor,...
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En printemps, quand le blond vitrier Ariel Nettoie à neuf la vitre éclatante du ciel, Quand aux carrefours noirs qu?éclairent les toilettes En monceaux odorants croulent les violettes Et le lilas tremblant, frileux encor d?hier, Toujours revient en moi le songe absurde...
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Octobre est doux. - L'hiver pèlerin s'achemine Au ciel où la dernière hirondelle s'étonne. Rêvons... le feu s'allume et la bise chantonne. Rêvons... le feu s'endort sous sa cendre d'hermine.
L'abat-jour transparent de rose s'illumine. La vitre est noire sous l'...
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L'heure comme nous rêve accoudée aux remparts. Penchés vers l'occident, nous laissons nos regards Sur le port et la ville, où le peuple circule, Comme de grands oiseaux tourner au crépuscule. Des bassins qu'en fuyant la mer à mis à sec Monte humide et puissante une odeur...
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Comme une grande fleur trop lourde qui défaille, Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents, Avec un long sourire où miroitent tes dents... Je t?enlace ; j?ai comme un peu de l?âpre joie Du fauve frémissant et...
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I
Ô Versailles, par cette après-midi fanée, Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ? Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici Que s'incline vers nous la saison surannée.
Je veux revoir au long d'une calme journée Tes eaux glauques que jonche un...
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