Ô mon coeur plein d'ennuis, que trop prompt j'arraché
Pour immoler à une, hélas ! qui n'en fait conté !
Ô mes vers douloureux, les courriers de ma honte,
Dont le cruel Amour ne fut jamais touché !

Ô mon teint pâlissant, devant l'âge séché
Par la froide rigueur...

Ô prompt à croire et tardif à savoir
Le vrai, qui tant clairement se peut voir,
A votre coeur reçu telle pensée
Qu'à tout jamais j'en demeure offensée ?
Est-il entré dans votre entendement,
Que dans mon coeur y ait un autre amant ?
Hélas ! mon Dieu, avez-vous...