• [3] Avant-propos

    Ich kann mein Buch doch nennen, wie ich will
    Und orthographisch nach Belieben schreiben!
    Wer mich nicht lesen mag, der laß es bleiben.
    Ich darf den Sau, das Klops, das Krokodil
    ...

  • I

    Si nous terminions cette guerre
    Comme la Prusse le voudrait,
    La France serait comme un verre
    Sur la table d'un cabaret ;

    On le vide, puis on le brise.
    Notre fier pays disparaît.
    O deuil ! il est ce qu'on méprise,
    Lui qui fut ce qu'on admirait.

    Noir lendemain ! l'effroi pour règle ;
    Toute lie est bue à...

  • Avant que nous rentrions, nous nous promenâmes.
    Il me semblait que nous tenions un bouquet d’âmes,
    et nous disions des mots qui nous faisaient nous taire.
    La nuit pure coulait dans l’eau du torrent vert
    et, sur les pics, flottaient des nuées immobiles
    pareilles aux nuées de quelque vieille bible.

    Une bonté d’amour...

  •                         
                  V

    Avant que tu ne t’en ailles,
    Pâle étoile du matin,
              — Mille cailles
    Chantent, chantent dans le thym. —

    Tourne devers le poète,
    Dont les yeux sont pleins d’amour ;
              — L’alouette
    Monte au ciel avec le jour. —

    Tourne ton regard que noie
    L’aurore dans son azur ;...


  • ...

  • J’étais à toi peut-être avant de t’avoir vu.
    Ma vie, en se formant, fut promise à la tienne ;
    Ton nom m’en avertit par un trouble imprévu,
    Ton âme s’y cachait pour éveiller la mienne.
    Je l’entendis un jour, et je perdis la voix ;
    Je l’écoutai longtemps, j’oubliai de répondre.
    Mon être avec le tien venait de se confondre,
    Je crus qu’on m’appelait pour...

  • En avant ! la classe ouvrière,
    La classe ouvrière, en avant !

    Venez, l'enfant ; venez, la femme,
    Pâles meurtris des greniers froids
    La douleur affirme ses droits,
    Les sanglots ont fait leur programme.
    Il faut à tout être vivant
    Sol, outils, matière première.

    En avant ! la classe ouvrière,
    La classe ouvrière, en avant !

    Sur vous,...

  • Merci à toi, à toi merci.
    TÉRÉSA.

    Avant cet heureux jour, j’étais sombre et farouche,
    Mon sourcil se tordait sur mon front soucieux,
    Ainsi qu’une vipère en fureur, et mes yeux
    Dardaient entre mes cils un regard fauve et louche.

    Un sourire infernal crispait ma pâle bouche.
    À cet âge candide où tout est pour le mieux,...

  • Comme le rossignol qui meurt de mélodie
    Souffle sur son enfant sa tendre maladie,
    Morte d'aimer, ma mère, à son regard d'adieu,
    Me raconta son âme et me souffla son Dieu.
    Triste de me quitter, cette mère charmante,
    Me léguant à regret la flamme qui tourmente,
    Jeune, à son jeune enfant tendit longtemps sa main,
    Comme pour le sauver par le même chemin.
    Et...