• Je demande en mariage
    La fille d’un roi,
    Avec ou sans alliage :
    Plutôt sans, ma foi.

    Mais je la voudrais très belle,
    ...

  • Sherwood in the twilight, is Robin Hood awake?
    Gray and ghostly shadows are gliding thro’ the brake;
    Shadows of the dappled deer, dreaming of the morn,
    Dreaming of a shadowy man that winds a shadowy horn.

    Robin Hood is here again; all his merry thieves
    Hear a ghostly bugle-note shivering thro’ the leaves,
    Calling as he used to call, faint and...

  • Dans le vent qui les tord les érables se plaignent,
    Et j'en sais un, là-bas, dont tous les rameaux saignent !

    Il est dans la montagne, auprès d'un chêne vieux,
    Sur le bord d'un chemin sombre et silencieux.

    L'écarlate s'épand et le rubis s'écoule
    De sa large ramure au bruit frais d'eau qui coule.

    Il n'est qu'une blessure où, magnifiquement,
    ...

  • Bel orgueil qui logez au sein des âmes hautes
    Et qui soufflez ainsi que le vent dans les tours,
    Afin qu'aujourd'hui soit sans détresse et sans fautes,
    Bandez mon coeur penchant contre l'ombre et l'amour.

    Faites que mon coeur soit héroïque et vivace
    Et porte sans plier le poids des yeux humains,
    Mettez votre clarté paisible sur ma face
    Et votre...

  • Incorruptible azur, déesse lumineuse,
    Puisque vous avez bien voulu me visiter,
    Je remettrai mon coeur entre vos mains soigneuses
    Pour que vous le guidiez, par les nuits ténébreuses,
    Au chemin de l'exacte et claire vérité.

    Avant que vous vinssiez, ma grande camarade,
    Ma vie était encore, à son tendre levant,
    Amoureuse d'éclat, de lustre et de...

  • Voici que vous avez assez souffert, pauvre homme,
    Assez connu l'amour, le désir, le dégoût,
    L'âpreté du vouloir et la torpeur des sommes,
    L'orgueil d'être vivant et de pleurer debout...

    Que voulez-vous savoir qui soit plus délectable
    Que la douceur des jours que vous avez tenus,
    Quittez le temps, quittez la maison et la table ;
    Vous serez sans...

  • La nuit, lorsque je dors et qu'un ciel inutile
    Arrondit sur le monde une vaine beauté,
    Quand les hautes maisons obscures de la ville
    Ont la paix des tombeaux d'où le souffle est ôté,

    Il n'est plus, morts dissous, d'inique différence
    Entre mon front sans âme et vos corps abolis,
    Et la même suprême et morne tolérance
    Apparente au néant le silence...

  • Mourir dans la buée ardente de l'été,
    Quand parfumé, penchant et lourd comme une grappe,
    Le coeur, que la rumeur de l'air balance et frappe,
    S'égrène en douloureuse et douce volupté.

    Mourir, baignant ses mains aux fraîcheurs du feuillage,
    Joignant ses yeux aux yeux fleurissants des bois verts,
    Se mêlant à l'antique et naissant univers,
    Ayant en...

  • Heureux qui dans sa ville, hôte de sa maison,
    Dès le matin joyeux et doré de la vie
    Goûte aux mêmes endroits le retour des saisons
    Et voit ses matinées d'un calme soir suivies.

    Fidèles et naïfs comme de beaux pigeons
    La lune et le soleil viennent sur sa demeure,
    Et, pareille au rosier qui s'accroît de bourgeons,
    Sa vie douce fleurit aux rayons de...

  • Voici l'heure où le pré, les arbres et les fleurs
    Dans l'air dolent et doux soupirent leurs odeurs.

    Les baies du lierre obscur où l'ombre se recueille
    Sentant venir le soir se couchent dans leurs feuilles,

    Le jet d'eau du jardin, qui monte et redescend,
    Fait dans le bassin clair son bruit rafraîchissant ;

    La paisible maison respire au jour qui...