De jaune et reluisant osier
Ils sont partis, de lieue en lieue,
Les pigeons gris, les pigeons bleus.
— Oh ! les cahots du fourgon lourd —
Ils sont partis dans les bagarres,
Les heurts, les cris et les...
Et fait grosse sa voix,
Ils s’exaltent en leur cage de bois,
Les doux pinsons aveugles.
Toute la vie ;
Mais depuis lors,
Ardente, inassouvie,
Plus violente encor,
Vibre, dans l’air,...
J’ai bien connu jadis le vieux Baptiste Auclair.
C’était un grand vieillard jovial, ayant l’air
Déluré d’un ancien capitaine en retraite.
Autrefois au Nord-Ouest il avait fait la traite,
Et sa fortune aussi, disait-on dans le temps ;
Mais cela n’était pas bien sûr, car à trente ans
Il était retourné, sans le moindre étalage.
Reprendre la charrue et sa...
Écoute Dieu ronronne dans son beau ciel vide
Rouet d’Omphale Les Nations
Une remise triomphale de décorations
Place des Invalides
Dôme d’or
Le bilan se dépêche, carde un nuage
Les cocardes tricolores
Nasse la tour Eiffel pendue
Elle attrape en silence
Toutes les dépêches du monde
Ma défense, messieurs les juges, sera brève.
Voici : jeudi dernier, je m’étais mis en grève,
Comme tous les jeudis, — habitude que j’ai —
Je veux dire… j’avais pris ce jour-là congé.
Le jeudi, mes amis, je dépose mes manches
De lustrine, et j’en fais autant tous les dimanches.
Cinq jours de bon travail, c’est assez, Dieu merci !
Par semaine. Et je vais...
La plaine est morne et ses chaumes et granges
Et ses fermes dont les pignons sont vermoulus,
La plaine est morne et lasse et ne se défend plus,
La plaine est morne et morte — et la ville la mange.
Formidables et criminels,
Les bras des machines hyperboliques.
Fauchant les blés évangéliques,...
Sous la tristesse et l’angoisse des cieux
Les lieues
S’en vont autour des plaines ;
Sous les cieux bas
Dont les nuages traînent,
Immensément, les lieues
Marchent, là-bas.
Droites sur des chaumes, les tours ;
Et des gens las, par tas,
Qui vont de bourg en bourg.
Sous la tristesse et l’angoisse des cieux...
Je m’ennuie, je m’ennuie
Sans la pluie.
Je déteste ce ciel où luit trop de soleil
Et ces rochers osant se teinter de vermeil.
Moi, j’aime voir courir éperdu le nuage,
Ténébreux chevalier dans...
Oh ! Donne moi la force du Lion, Oh ! Pense au poing armé du Seigneur de la guerre
Il n’y a pas eu de printemps cette année, ma chère ; Nous étions penchés à la lueur des lampes |